P'TIT MONSTRE: Scénario de Jean Philippe Costes- Mention spéciale du Jury au concours de scénarios La Clé de Voûte

 Jean Philippe Costes

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P'TIT MONSTRE 

Mention Spéciale du Jury
 
 Salem est un jeune maghrébin apparemment sympathique et bien intégré.
Comme d'habitude, il se rend à son travail en compagnie de la petite fille de sa douce et belle voisine, une mère célibataire qui a pour lui des sentiments plus qu'amicaux.
C'est une journée ordinaire qui s'annonce. A ceci près qu'un grand événement doit avoir lieu: le dixième anniversaire de la fillette, dont l'espièglerie lui vaut le surnom de " P'tit monstre ". Salem a prévu un cadeau à son attention...


 
 
AVERTISSEMENT DE L'AUTEUR
Il est vivement conseillé de ne consulter la note d'intention qu'après avoir lu le scénario

Note d'intention: P'TIT MONSTRE est un drame fondé sur une double intention:
- montrer que les arabo-musulmans ( en l'occurrence, P'tit monstre et sa mère) sont, en dépit des apparences et des idées reçues, les premières victimes du terrorisme islamique.
- montrer le caractère impitoyable, sadique et destructeur du terrorisme, machine de guerre dont le " génie " machiavélique réside dans la capacité de ses partisans à se fondre dans le paysage et à manipuler tous ceux qui les entourent. A l'instar des terroristes de New York, de Londres ou de Madrid, Salem, véritable sorcier moderne, parait cultivé, bien intégré dans la société, serviable, libéral et sans véritables convictions religieuses. D'un sang froid inaltérable, il semble parfaitement normal, à cent lieues du portrait convenu du militant islamiste.
Formellement cet incroyable talent pour le décalage et la trahison est mis en relief par:
- le déroulement des faits, qui laisse croire au spectateur qu'il regarde une tranche de vie ordinaire, voire bluette.
- le jeu récurrent sur l'image de Salem, perçue à distance, à travers le prisme d'un miroir déformant ou d'une caméra de surveillance, pour souligner toute son ambiguïté et suggérer l'effroyable supercherie qu'elle véhicule.
- l'utilisation de la Flûte enchantée de Mozart, musique à la fois enjouée et tristement emblématique de la volonté des terroristes de s'attaquer aux symboles de l'Occident.
Concernant le titre du film, P'tit monstre désigne, bien entendu, l'enfant espiègle. Mais il renvoie également à Salem, le monstre n'étant pas toujours celui qu'on croit ( au contraire, un tueur n'a jamais une tête de tueur; c'est même à cela qu'on le reconnaît...) Enfin, le titre est un clin d'oeil aux Monstres de Dino Risi, dont le film constitue un prolongement.

Jean Philippe Costes




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